La halle de béton des années soixante est une composition moderne d’éléments géométriques simples, organisés longitudinalement et symétriquement sur la bissectrice de la place. 

Depuis le parvis, 7 portiques successifs structurent une nef centrale flanquée de deux collatéraux. Cette nef s’évase à l’avancement pour tendre vers la rotonde de 35 m de diamètre qui marque la centralité, chapeautée d’une coupole fine de béton d’une douzaine de cm d’épaisseur. Enfin, une casquette périphérique ceinture les différents éléments, les consoles soulignant le rythme des structures.

Considérant les éléments structurels du vieux marché comme l’ossature du nouveau pôle culturel, ils en prédéfinissent les lignes directrices, l’emprise et le rythme. Nous retenons de cette écriture originale son emprise, son organisation symétrique longitudinale, la casquette périphérique, compris poteaux et consoles, ainsi que la rotonde et sa coupole.

Un monolithe clair s’insère au cœur des structures, propose sur le nouveau parvis l’expression ouverte et engagée d’une architecture sobre et contemporaine.

Les 3 salles de cinéma (300 / 120 / 80 places), la cage de scène, les espaces de stockage et de loges, la salle principale de 500 places… les éléments du programme sont agencés dans ce monolithe central, qui se déforme sous la coupole.

L’interstice entre la façade originale du marché et le monolithe central est l’espace du mouvement, du parcours entre les fonctions. Des dilatations déterminent le hall sur le parvis à l’est, et la salle des pas perdus à l’opposé à l’ouest, pour marquer la pause et le rassemblement.

Respectant les principes fonctionnalistes de ce marché moderne, l’image du projet sur la ville est rationnelle. Il affiche une écriture résolument contemporaine.